Une visite de courtoisie [PV: Noah W. Itsuki]

Le matin se levait enfin dans le village, les premiers rayons du soleil faisaient surface pour réveiller les habitants du village. Déjà on pouvait entendre sur la place du marché des pleures et des cris de terreurs, un nouveau cadavre venait d'être retrouvé. Il avait la gorge déchiquetée, le visage défiguré et le cœur lui a été arraché. La police déjà présente comme plusieurs matins maintenant, essayant de relever des sois-disant indices, sachant parfaitement que le coupable était la sorcière noire. Moi en entendant tout ce bruit, j'avais envie de rire. Les pauvres si ils savaient la vérité et que tout ses meurtres ont étés organisés sous mon commandement. Ils n'ont aucun soupçon sur moi, je suis une vraie professionnelle dans l'art des meurtres en série non résolu.

Je me dirigeais vers mon bar pour l'ouvrir comme tout les matins, pour que les jeunes gens viennent boire un bon café avant le travail et même messieurs les policiers venaient pour essayer de vider leurs pensées noires. Après une bonne matinée, je fermais la boutique pour faire une petite visite dans la boulangerie pour prendre un truc à manger. Entrant dans la boutique, je vis que la gérante n'était pas là, surement entrain de faire les comptes. Je demandais un croissant et je ressortais avec ma demande, la mangeant et le finissant rapidement. Allant dans un coin sans personne pour me voir, je pris l'apparence d'un papillon noir pour aller voir Noah. Entrant par la fenêtre ouverte de son bureau, je l'as regardée le nez plongé dans ses comptes et moi je repris ma forme dans la chaise en face d'elle.

- Un de tes employés fait mal les croissants, j'en ai faite les frais.

Dès le matin, j’avais le nez dans les comptes. J’avais pris trop de retard ces temps-ci entre mes missions et me vie personnelle. Encore ce matin, on avait retrouvé le corps d’un enfant, mort. Les cris des villageois remontaient à mes oreilles comme une douce mélodie macabre. J’étais presque habituée à ce genre de supplications, pour les avoir moi-même poussés, il y a pas si longtemps, à la mort de mon frère ainé. C’était le genre de souvenir qui me rappelait sans cesse ma propre faiblesse et qui me donnait la nausée. Je regardais par la fenêtre, toutes les occasions étant bonnes pour me faire lever le nez des chiffres sur les feuilles étalées sur mon bureau. Avant que le boulangerie ouvre aux clients, j’étais partie chercher des viennoiseries et des parts de gâteau pour m’aider à passer le temps et surtout à me concentrer plus d’une demie seconde sur ses maudits papiers.

Comme d’habitude, je n’avais rien à redire. Les pâtisseries étaient parfaites. Les viennoiseries étaient bonnes mais moins que d’habitude. Une légère baisse de moral ne m’échappa pas dès lors que j’avais croqué dans le petit pain au chocolat devant moi. Cette légère baisse de moral était peut-être liée aux meurtres qui avaient lieu en bas de chez moi. Maintenant que j’y pense, il est vrai que plusieurs employés m’avaient demandée conseils. Je leur avais dit que temps que nous continuons à donner du bonheur à travers notre travail, il ne nous arriverait rien. Après un long soupir, je remis mes lunettes des vents, un artefact très pratique qui me permettait de travailler cinq fois plus vite. Et avec ce retard, j’en avais bien besoin. Le nez dans les papiers, je sentis une présence familière. Je n’avais pas remarqué tout de suite, le papillon noir si significatif de ma protectrice.

Alice : Un de tes employés fait mal les croissants, j’en ai fait les frais

Je relevai la tête, me levai faisant grincer la chaise sur le plancher et m’inclinai doucement. Je savais très bien que la femme que je considérais comme ma sœur n’aimait pas ça et je me faisais un malin plaisir de continuer à chaque fois. Je lui envoyai une pâtisserie qu’elle attrapa au vol.

Noah : Tu m’en diras des nouvelles de celle-là. Je suis désolée pour le croissant, je te rembourserai. Mais tu comprends, tous ces meurtres en bas de chez moi baisse le moral de certains de mes employés.

Je croquais dans une part d’un fraisier totalement exquis. Il y avait encore des employés que ces meurtres n’affectaient pas. Des employés un peu… spéciaux. Je croisais les bras et plongea mes yeux violets dans le regard de la sorcière.

Noah : Que me vaut ta visite très chère ? Je me doute que tu es venue pour me parler de mes croissants …

Je la regardais avec un petit sourire en coin, cela me déplaisait qu'elle me montre trop de respect et elle le savait pourtant mais à chaque fois elle recommençait. C'était ma sorcière préférée parmi les autres et surtout, c'était mon bras droit. Voyant la pâtisserie voler vers moi, je le récupérais et la remercia d'un simple signe de la tête. Je l'écoutais le temps qu'elle me parle et j'avoue qu'elle n'avait pas tord, mais tout ceci était nécessaire pour que je revive librement. Après qu'elle a posée sa question, je restais un long moment silencieuse, m'occupant plutôt de la friandise dans ma main en la mangeant lentement pour pouvoir le savourer.

- Une pâtisserie c'est comme une vie, il faut s'appliquer pour qu'elle soit délicieuse mais une seule erreur et tout devient écœurant. Pour certaines recettes, on peut rattraper le coup en y rajoutant un autre ingrédient et ainsi une toute nouvelle saveur apparait, beaucoup plus douce que celle qu'on devait avoir au départ, mais certaines pâtisseries prennent plus de temps à être parfaite, car il faut beaucoup plus de temps. Je suis cette pâtisserie dure à préparer et tous les ingrédients sont éparpillés dans le village.

Je me suis ensuite arrêtée de parler et restais silencieuse de nouveau. Je regardais la fenêtre et je vis au rebord une rose jaune qui venait de s'ouvrir. A peine avais-je touché une de ses pétales que cette dernière noircissait et fana en quelques secondes. Je fermais les yeux en soupirant, retournant m'asseoir sur le siège où j'étais avant, puis je regardais Noah.

- Ma visite est très simple et c'est pour les traites? As-tu finis la liste des traitres de mes armées hybrides?

Je l'écoutais parler, sans rien dire. Elle n'avait pas besoin de se justifier face à moi pour tout ces meurtres. Je savais qu'elle en avait besoin et tout ce qui importait pour moi c'est qu'elle accède à ses désirs. Pourquoi je faisais tout ça ? La réponse est simple, c'est elle qui m'a sauvé la vie, à mon tour d'essayer de sauver la sienne... Je continuais de manger mon fraisier en l'écoutant puis la regarda toucher la rose jaune qui venait d'éclore sur le rebord de ma fenêtre. La rose se fana en un instant. Elle se rassit et me regarda. En entendant sa question, je me tournais vers ma bibliothèque où était rangé toutes sortes de livres, plus ou moins gros, triés par nom et par date : Les Archives Magiques .

La partie qui était dans mon bureau ne contenait que les évènements de cette génération de la guerre. En regardant un peu plus, on pouvait voir qu'il était aussi trié par espèces: les vampires, les démons, les loups-garous ect... Je cherchais le récapitulatif des traitres hybrides et le tendit à Alice. Ca m'avait prit un peu de temps mais c'était quand même mon boulot et le principal c'est que c'était fait. Je me rassis sur ma chaise en face d'elle et croisa les jambes, la fixant de mon regard violet.

Noah: Tu as tout là dedans. Amuses-toi bien...

Je lui souriais en prenant l'archive qu'elle me tendait et je me mis à la lecture de ce dossier assez spécial. Tout était détaillé, rien n'avait été laissé au hasard. Nom, prénom, âge, physique, préférences, vie, famille, amis, ennemis, amours et j'en passe, tout était là dans ses papiers. Je savais qu'en proclament Noah, gardienne des archives magiques, je ne serais pas déçu, mais à ce point là cela m'étonnait encore. Une chose me décevait dans tout cela, enfin plusieurs choses en faite, c'était de voir tout les traitres qui ont bafoués ma confiance envers eux. A chaque nom que je lisais sur les papiers je soupirais, déçue de voir à quel point certaines personnes pouvaient être sans honneur. Mais après toutes ses années à vivre en silence je m'en doutais bien que j'allais avoir des moutons noirs dans mon troupeau et cela ne m'étonnait plus.

Cela me prit exactement une demi-heure pour pouvoir obtenir toutes informations que je voulais sur mes soit disant serviteurs et je pris un papier en écrivant pour tout mes généraux, de tuer tout les traitres que je citais dans ma lettre. Une fois cela fait, le papier parti en fumée, mais en faite il avait été tout simplement téléportait autre part. Me levant de ma chaise, je m'approchais de la fenêtre pour observer tout les passants qui possédaient une partie de moi, puis je soupirais de nouveau.

- Vu le nombre d'habitants qui se trouvent ici, je crois que la récolte d'âmes n'est pas prête de terminer. Une histoire sans fin comme on le dit je crois... je ne vais pas d'embêter plus longtemps, moi aussi j'ai des choses à faire. Passe une bonne journée et j'espère gouter un meilleur croissant la prochaine fois!

Reprenant ma forme papillon, je repartais tout comme j'étais venu et je repris mes activités quotidiennes.