Au retour d'une bataille, des liens se tissent.. [PV: Alexander]

Encore une bataille de passée, une bataille ayant fait plus de victimes que nous ne l'aurions voulu. Mais une bataille gagnée pour les armées de la sorcière noire. Et oui, une armée fiable et qui est prête à tout pour servir celle qui nous donne de quoi survivre en ce monde. Mais le temps était venu de faire les comptes. Gabriel pris alors les comptes rendus du conflit et sortit de sa maison pour aller dans la forêt. Il aimait cet endroit qui était reposant et si agréable en même temps.
Cette endroit lui rappelait aussi son enfance, l'endroit où il était né, enfant de la forêt comme lui. Mais ne divaguons pas sur ce passé, Gabriel n'apprécierait pas... Il marchait dans cette forêt, sombre, lugubre, mais pourtant si belle lorsque l'on regardait bien.

Il la connaissait par coeur à force de venir en cet endroit pour réfléchir ou bien juste pour passer le temps lorsqu'il ne savait pas quoi faire. C'était en quelque sorte son endroit fétiche, son endroit rien qu'à lui. Ses pas se faisaient posées et calmes, comme si il allait simplement se promener et non se rendre compte de combien d'hommes il avait perdu. Mais il était comme ça, à vivre au jour le jour sans rien regretter.
Il arriva enfin à l'endroit qu'il recherchait, un lac, au milieu de cette forêt. Reflet de l'éternelle beauté de ces lieux pourtant si peu foulés. Il s'assit alors au bord de l'eau, sous un arbre pour être à l'ombre et regarda un instant la faune et la flore qui évoluaient autour de lui. Des oiseaux de toutes sortes, des fleurs plus rares les unes que les autres et des variétés d'arbres magnifiques. Un paysage de rêve et pourtant.

Il se mit alors à feuilleter ses comptes rendus. Et les nombreuses lettres de soldats qui sont tombés. Des lettres pourtant si intimes mais qui lui en apprenaient beaucoup sur les personnes que l'on avait pas pu identifier car soient trop défigurées soient non retrouvées. Il les lisait sans pour autant lire tous les détails de ces hommes qui écrivaient souvent à leur femme. Au total presque vingts vampires avaient péris. Un peu trop selon Gabriel. Il ne pouvait se permettre d'en perdre encore autant. Le vampire se mit alors debout et s'étira un peu avant d'attacher ses longs cheveux en une longue queue de cheval et fermer les yeux.

-Il faut que je trouve une solution...

Il se mit à réfléchir, adosser à cet arbre. Devant ce lac magnifique, et ne se doutait pas que quelqu'un d'autre était en train de marcher dans cette forêt et allait le trouver. Il finit alors par se lever et se baisser près du lac pour se passer un peu d'eau sur le visage, puis se remis dans la position précédente. Contre l'arbre.

Du sang encore plein le visage, Alexander était adossé contre un arbre. Il ne savait pas pourquoi il était là. Il aurait dù rentrer chez lui mais il ne l'avait pas fait. La bataille avait eu lieu non loin d'ici et encore une fois, le vampire mesurait à quelle férocité il s'était encore abandonné. En temps que commandant, il n'avait pas le choix. Protéger la sorcière noire, protèger son général mais lui, qui le protègeait ? Il y avait eu trop de morts dans ses rangs, des personnes qui ne verrait plus jamais la lumière du jour, ni celle de la nuit.

Doucement, le commandant se leva et trouva un lac, au milieu d'une clairière, en déhambulant entre les arbres de la fôret. Apparement, il n'y avait personne. Il trempa ses mains dans l'eau claire et essuya le sang de son visage. Il en profita aussi pour nettoyer ses cheveux et son pull, tout aussi poisseux de sang. Il retourna, torse nu vers ses affaires, après avoir failli se perdre.

Il décida de retourner au lac, nettoyer ses armes. Sa faux, déjà rouge, était, cette fois, cramoisie par le sang et sa dague qui l'avait sauvé plus d'une fois n'était pas mieux. Mais lorsqu'il retourna vers le lac, Alexander trouva son général plongé dans sa lecture. Le vampire se fit tout petit et l'observa. Il semblait si calme et reposé après ce qu'il venait de vivre. Alexander l'avait toujours admiré pour ça.

Gabriel : - Il faut que je trouve une solution...

Après quoi, il s'adossa à un arbre, les yeux fermés. Convaincu qu'il dormait, Alexander sortit de sa cachette pour laver ses armes. Tandis que l'eau devenait plus rouge, le commandant sentit un regard se poser sur lui. Il se retourna et rencontra le regard de son général. La vampire passa une main dans ses cheveux trempés et enfila un pull de rechange, trouvé dans son sac.

Alexander : - Vous n'avez pas tort...

Encore plongé dans ses papiers,il ne remarqua pas tout de suite la présence du commandant devant ce lac à l'eau d'habitude si clair et pure. Il réfléchissait, à toute cette guerre, au pourquoi avait-il atterri ici et surtout au pourquoi il était en train de chercher l'identité de personnes qui ne reverrons de toute façon, jamais la lumière du jour. Il soupira encore une fois et finis par lever la tête et enfin apercevoir cet homme qu'il avait su se montrer digne de combattre durant les batailles diverses qu'ils avaient pu traverser le long de leur carrière. Un sourire apparut sur son visage et il le regarda le temps que lui aussi se rende compte qu'il le regardait, ce qui ne mis pas bien longtemps soit dit en passant.

Il le vit alors se rhabiller convenablement et lui dire qu'il avait en quelque sorte raison d'avoir dit ça. Le général, comme l'appelaient ses soldats, se leva d'un geste élégant et s'approcha alors de lui, regardant l'eau devenue rouge, presque écarlate. Le sang des ennemis certes, mais des ennemis qui se sont, pour la plupart, retrouvés ici sans avoir rien demander à personne, dur destin pour un homme, père de famille par exemple, qui se retrouve sur un champ de bataille sans savoir pourquoi. Mais la vie est ainsi et il faut savoir l'accepter. Il s'accroupit et plongea une main dans l'eau, l'odeur du sang lui chatouillant les narines et regarda ce liquide qui coulait entre ses doigts.

-Le sang de certains innocents.

Il se releva alors et se tourna vers le commandant, lui souriant chaleureusement et posant son épée par terre, son dos lui faisant légèrement mal avec le poids de l'arme. Puis il regarda l'arme de son homologue et se dit qu'il avait du apprendre des années pour savoir manier une chose pareille. M'enfin, il avait eu un entrainement aussi sans doute, pas étonnant donc. Gabriel le regarda dans les yeux et lui demanda alors.

-Vous n'avez rien vous ? Je vous ai vu presque tout le temps en première ligne, non loin de moi d'ailleurs.

Le général s'assit à côté de son épée, et fit signe à son collègue de faire de même, la bataille ayant été éprouvante. Le regard rouge de notre cher monsieur Von Aengus se posa alors sur le lac, cette étendue d'eau calme et contrastant avec le paysage habituel de cet homme. Puis il passa une main dans ses cheveux et dit d'une voix sincère et presque perturbante.

-Parfois je me demande si cette guerre est vraiment la notre. Pas vous ?

Il tourna de nouveau son visage vers l'homme à ses côtés et le regarda attentivement, regardant la moindre émotion sur son visage. On peut dire que c'était son seul collègue avec qui il s'entendait aussi bien, même si cet Alexander restait timide avec lui, n'osant trop venir lui parler. Il le trouvait même mignon parfois, dans sa façon de faire les choses, sa maladresse qui refaisait parfois surface et sa gentillesse qu'il dissimule il ne savait trop pourquoi...

Alexander, attentif à chacun des mouvements du général, le regarda plonger ses mains dans l'eau rougie par le sang. Le sang des victimes d'Alexander. Le sang des hommes qui s'était mis en travers de son chemin certains parce qu'ils étaient obligés, d'autres parce qu'ils le voulaient. Il n'y avait jamais de distinction dans une guerre. Un soldat est un soldat comme les autres. Bien sûr, le jeune homme s'en voulait d'avoir pris toutes ses vies mais il n'avait pas eu le choix. Tuer ou être tué. Le commandant regarda son général lui sourire et lui répondit avec un sourire timide. Il sentait son regard sur lui et c'est alors qu'il demanda s'il n'avait rien. Le commandant n'avait même pas fait attention à l'endroit où il était, sa conscience embrouillée par la colère qui l'avait envahie. Il n'était même pas sûr qu'il avait été blessé. Il regarda ses bras où une entaille sévère, encore pleine de sang était visible sur l'avant-bras droit. Il rigola nerveusement. Curieusement, il n'avait pas mal.

Alexander : Une simple entaille. Dans une semaine, il n'y aura plus rien...

Il alla chercher un bandage et s'assit là où son général lui avait dit de s'assoir. D'un naturel rebelle, il ne pouvait pourtant pas s'empêcher d'obéir aux ordres, même les plus infimes de Gabriel. Il regarda l'immensité de l'eau, calme et paisible, sentant encore le regard du général sur lui. Il lui répondit sans tourner la tête, de la mélancolie dans la voix.

Alexander : Même si ça n'était pas le cas, je n'ai aucun autre but dans la vie. Alors je me contente d'obéir aux ordres...

Il ramena ses genoux contre lui et posa sa tête dessus, continuant d'observer le lac.

-Il faut vous forger un caractère plus persévérant si vous voulez prendre ma place de général. Ce n'est pas en obéissant simplement aux ordres que tu y arriveras Alexander.

-Tu viens te baigner ? Wink

En disant cette phrase, Alexander s'était rendu compte de sa propre faiblesse. Même après toutes ses années, toutes ses batailles, tous les évènements récents auraient du lui faire oublier le passé. Pourtant, il ne parvenait pas à effacer son visage de son esprit, y repensant sans cesse, encore et toujours. Il ne voulait pas devenir Général à la place de Gabriel. Il voulait juste avoir la force d'oublier ce qu'il s'était passé. Et il n'y arriverai sûrement pas en continuant de se lamenter sur son sort. Il voulait un but dans les vie et quelqu'un qui remplisse le gouffre immense que Jeden avait laissé à sa mort.

Sentant encore le regard du général sur lui, il se retourna pour lui sourire. Le premier sourire chaleureux qu'il avait depuis qu'il était arrivé dans cette clairière. Puis lorsqu'il regarda à nouveau le lac, Alex suivit son regard et son propre regard se posa sur la mare de sang presque dilué. Un violent tremblement lui parcouru le corps. Il resta là, silencieux jusqu'à se que Gabriel se lève pour se déshabiller et alla nager dans le lac, le sang à présent totalement dilué avec le liquide transparent. Alexander s'attarda sur les muscles de son général, muscles qu'il ne s'était jamais empêcher de regarder. Avec envie parfois, il fallait l'avouer. Il joua avec son piercing à sa lèvre inférieure, attendant de le voir revenir.

Il lui proposa de venir se baigner. Avant même que le jeune homme ne puisse répondre, Gabriel prit doucement le bras d'Alexander pour lécher sa blessure... qui s'en alla presque immédiatement. Le commandant écarquilla les yeux en voyant son bras intact. Il remercia le général du regard et commença à se déshabiller pour plonger dans l'eau avec lui. Il resta quelques instants sous l'eau puis remonta, les cheveux devant les yeux. Il les écarta d'un revers de la main et ajouta avec un grand sourire :

Alexander :

Elle est parfaite

Regarde le jeune homme se déshabiller lentement en souriant, regardant le moindre détail de son corps à présent dévoilé à sa vue. Ce corps qu'il cache d'habitude, ce corps qu'il ne daigne montrer à personne. Pourquoi ? il n'en savait absolument rien mais respectait complètement son choix. Ce n'était pas pour rien qu'il le gardait des regards des autres. Le général était donc surpris qu'il accepte si facilement de se baigner à ses côtés, mais ça ne le dérangea pas, bien au contraire. Gabriel le regarda entrer dans l'eau en riant légèrement et se mit alors à nager un peu encore lorsqu'il sortit la tête de l'eau. Il aimait cette sensation de sentir l'eau rouler sur sa peau, se mouvoir autour de son corps qui travaillait, autour de ses muscles roulants sous sa peau dure et froide comme la pierre. Cette sensation si longtemps oubliée il la retrouvait enfin.

Une fois quelques longueurs effectués, il se mit sur le bord du lac et regarda le ciel bleu, qui laissait passer les rayons solaires sans problème, les nuages étant inexistants. Il n'avait pas regarder cette voute céleste depuis longtemps, trop longtemps même, il avait même oublié la beauté qu'elle pouvait représenter. Comment en arriver à ce point là ? Et bien il suffit de se consacrer au combat, à la guerre, et les beautés de la vie vous sont effacés... Puis il baissa les yeux sur l'eau, redevenue claire et limpide, sans trace de sang. La nature est décidément trop bien faite... Il posa ensuite son regard sur Alexander qui se détendait dans l'eau et il se mit sous l'eau avançant vers lui sans bruit. Une fois à sa hauteur, il vit qu'il lui tournait le dos et il en profita pour sortir le haut du corps de l'eau et poser ses mains sur ses hanches.

Il n'avait aucune arrière pensées, loin de là. Il voulait juste le taquiner un peu. Il le sentit alors sursauter à ce contact ce qui fit rire le général. Un rire amusé et non moqueur. L'homme aux cheveux argent passa ses bras autour de lui et lui demanda doucement, gentiment, sans le brusquer:

-Tu as l'air bien perturbé, que se passe-t-il ?

Il se recula alors un peu et vint se mettre devant Alex. C'était un homme soucieux, qui s'occupait de ses soldats comme de sa propre famille. De toute manière, c'était un peu le cas, sa mère l'avait bien abandonné pour qu'il combatte... Sur ses mains tant de sang avait couler... Il ne comptait plus ses victimes depuis maintes années... Et même s'il ne voulait pas l'admettre, il était devenu une machine qui tuait sur les champs de bataille sans réfléchir. Mais il s'efforçait de ne pas y penser, juste de s'occuper des soldats pour leur laisser un minimum d'âme, un minimum de pureté... D'innocence dans un certain sens.

Mais bizarrement il ne savait pas comment réagir face à Alexander. Il n'était pas comme les autres, semblait plus fragile, plus distant avec les gens, plus compatissant envers les humains. Il s'était d'ailleurs plusieurs fois poser la question de qu'est ce qu'il avait bien pu vivre avant d'arriver dans l'armée. Mais la réponse resta toujours à trouver. Le général tentait tant bien que mal de communiquer avec lui mais sans succès dans de nombreux cas. Il était occupé et le commandant aussi, alors trouver une période pour se parler était chose difficile. Gabriel s'approcha alors de nouveau de lui et caressa sa joue.

-Tu n'es pas obligé de répondre à ma question si c'est trop indiscret.

Alexander se baignait de son côté, un peu à l'écart de Gabriel. Non pas qu'il n'avait pas envie de lui parler et tout ça, il cherchait juste à se retrouver un peu avec lui-même. Quelques instants... Juste quelques minutes. Il soupira longuement, fermant les yeux puis rejeta la tête en arrière pour regarder le ciel un court instant, avant de se concentrer sur les arbres qui entouraient la clairière. Il avait toujours aimé la forêt. Autour du manoir de son enfance, sur la colline, il y en avait une où il aimait bien se cacher pour échapper à sa tutrice. Comment allait-elle ? Il ne le savait pas depuis qu'il avait quitté le manoir à la mort de Jeden.

Lorsqu'il se retourna dans la direction de Gabriel, il se rendit compte qu'il ne le voyait plus. C'est alors qu'il sentait ses mains sur ses hanches. Il sursauta un peu puis soupira, fermant à nouveau les yeux. Oui il avait eu peur. En même temps, n'importe qui sortant d'une bataille aurait eu peur en sentant des mains sur lui alors qu'il était censé avoir personne autour. Il se surprit à frissonner un peu mais il mit ça sur le compte de l'eau qui devait se rafraichir. Il laissa le général passer ses bras autour de lui et baissa les yeux en entendant sa question. Il hésitait à lui répondre et cette hésitation devait se lire sur son visage parce que le général se mit devant lui et lui caressa la joue doucement en lui disant qu'il n'était pas obligé de répondre. Pourtant, lui, voulait répondre mais les mots ne passaient pas la frontière de ses lèvres. Qu'est-qui clochait chez lui au juste ? C'est pourtant pas compliqué de répondre à une simple question... Et puis, parler lui ferait peut-être du bien alors pourquoi ne voulait-il pas parler de son passé ? Finalement, il répondit d'une toute petite voix.

Alexander : Des vieux souvenirs sont remontés à la surface... Enfin, surtout une personne à qui je tenais beaucoup en particulier. Après sa mort, elle a continué de hanter mon esprit. Et c'est ce qui me tracasse... Désolé de vous avoir inquiété...

Il baissa à nouveau les yeux, conscient de sa faiblesse. Il n'avait pas l'habitude de parler avec les gens. Il restait toujours seul, sur le côté, à regarder les autres rire et plaisanter. Lui, ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas rigolé avec quelqu'un... Il esquivait toujours les soldats qui lui demandait de se joindre à eux pour fêter une victoire ou des petites choses dans le genre, de peur de plomber l'ambiance. Il était encore fragile à l'intérieur de lui même... Il entendait sa mère répétait chaque jour dans sa tête "Si seulement mon fils était plus fort...". Là encore, au milieu de cette clairière, dans ce lac, accompagné par son général, la petite voix aigüe de sa mère, mêlée à celle de Jeden, résonnait sans cesse dans sa tête.

-Je comprends, j'ai moi aussi des remords ou bien des souvenirs qui me reviennent souvent. Mais il ne faut pas se laisser aller à ce genres de choses qui nous affaiblissent, il faut passer à autre chose.

-Va t-en... Je te laisse en vie mais laisse nous tranquille. Je ne tolérerais plus de te voir ici, la prochaine fois que je te croise la mort t'attendra...

Baissant la tête, Alexander écouta attentivement la réponse de son général. Il l'admirait, en secret bien sûr, pour toutes les petites choses qu'il aurait bien aimé pouvoir dire, pouvoir faire, pour son courage et surtout sa gentillesse envers lui. Lui qui était si froid, si distant avec tout le monde. Depuis que Jeden était mort, jamais il avait ressenti une admiration pareille pour quelqu'un... Mais était-ce seulement de l'admiration ? Pendant qu'il réfléchissait à tout ça, à ses sentiments, il entendit un coup de feu qui le fit relever la tête instantanément pour constater avec effarement que, de une, c'était lui qui était visé et que, de deux, Gabriel s'était placé devant lui. Il n'eût pas le temps de réagir qu'un deuxième coup se fit entendre... pour se loger au même endroit que le premier...

Alexander n'eût jamais le temps d'empêcher son général de bouger, la petite voix résonnant encore dans sa tête. Il se prit la tête à deux mains, se maudissant intérieurement d'être aussi faible. Il constata, impuissant, que son général était sortit de l'eau pour se diriger vers les coups de feu, laissant un trainée de sang derrière lui. Il le vit revenir rapidement, en titubant et sortit rapidement de l'eau pour l'aider à marcher et à l'assoir contre l'arbre. Dans son regard, on pouvait lire encore un peu de peur mais surtout de l'inquiétude. Il écarta un peu sa main, doucement pour regarder la blessure pas encore toute à fait refermée. Il soupira doucement puis baissa la tête pour lécher la blessure sur son cœur, les joues un peu rouges. Puis il recula, un petit sourire timide aux lèvres, la tête baissée.

Alexander : Je suis vraiment désolé d'être un tel fardeau pour vous...

La vampire se reprit presque instantanément la tête entre les mains, se recroquevillant sur lui-même, criant à sa mère qui ne l'entendrait de toute manière jamais, de le laisser tranquille. Au loin, il sentait de nouvelles présences... Cette fois, il ne les laisserait pas toucher à son général, même si pour ça, il devait se sacrifier lui-même... Il se plaça devant le général qui gardait les yeux fermés, ayant bien mérité un peu de repos de toute manière, fronçant les sourcils en entendant toujours cette maudite voix dans son crâne, observant avec intérêt chaque parcelle de la forêt devant et à côté d'eux

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